ALGER — Le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a annoncé avoir délivré, entre janvier et septembre 2025, des autorisations d’importation pour 2 369 entreprises spécialisées dans les pièces détachées automobiles et motocyclistes, pour un montant global de 1,611 milliard de dollars. Cette opération s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à assurer un approvisionnement régulier du marché national et à stabiliser l’activité économique.
Selon le ministre Kamel Rezig, qui répondait par écrit à une question parlementaire, 1 372 documents de domiciliation bancaire ont été émis durant le premier semestre de l’année au profit de 1 129 entreprises, pour un montant de 806 millions de dollars. Un montant équivalent a été alloué au second semestre pour 1 240 entreprises, portant le total à 1,611 milliard de dollars.
En parallèle, 96 entreprises actives dans les pièces de rechange pour motos ont bénéficié d’une enveloppe de 17,7 millions de dollars, afin de garantir un flux constant de produits essentiels sur le marché.
Le ministère souligne avoir mis en place plusieurs mesures de contrôle pour encadrer ces importations : suivi des domiciliations bancaires, distribution sélective des licences selon les priorités d’approvisionnement, et renforcement de la coordination avec les Douanes et l’Association des banques pour vérifier la conformité des marchandises et le respect des contrats.
Ces efforts, selon Rezig, traduisent une hausse significative du volume des importations par rapport aux années précédentes. En 2022, l’Algérie avait enregistré 1 168 domiciliations pour 872 entreprises, d’une valeur de 657 millions de dollars. Ce chiffre est passé à 1 586 documents pour 1 304 entreprises en 2023, pour un total de 1,587 milliard de dollars. L’année 2024 avait connu 1 357 domiciliations pour autant d’entreprises, pour un montant de 1,2 milliard de dollars.
Le ministre a également insisté sur l’importance du contrôle et de la transparence dans ces opérations. Les services du ministère, en coordination avec la Direction générale des Douanes et la Banque d’Algérie, effectuent désormais un suivi rigoureux de l’entrée effective des marchandises sur le territoire national, afin d’éviter toute irrégularité ou fraude.
Certaines entreprises n’ayant pas respecté les procédures de domiciliation ou les clauses contractuelles ont d’ailleurs fait l’objet de sanctions administratives et légales, a précisé Rezig.
En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement de son département à poursuivre la régulation du marché des pièces détachées, en garantissant à la fois la stabilité des prix, la disponibilité des produits essentiels et la préservation du tissu économique national.