WASHINGTON – L’administration Trump a annoncé, mercredi, la suspension officielle des procédures d’immigration et de naturalisation visant les ressortissants de 19 pays classés comme appartenant au « tiers-monde » par les autorités américaines.
Cette mesure concerne non seulement les nouveaux demandeurs, mais également des personnes ayant déjà réussi leurs examens de citoyenneté ou ayant résidé aux États-Unis depuis le 20 janvier 2021, date de l’investiture du président Joe Biden.

Selon les nouvelles directives, les dossiers des individus originaires de ces pays et arrivés après le 20 janvier 2021 feront l’objet d’une réévaluation individuelle, afin de déterminer s’ils représentent un risque potentiel pour la sécurité nationale.
Dans une note interne, les services américains de l’immigration indiquent que des avis d’annulation ont été adressés cette semaine aux demandeurs concernés, y compris ceux qui étaient sur le point de participer aux cérémonies de naturalisation. Ces derniers ne pourront ni assister aux célébrations prévues ni prêter serment, même s’ils avaient franchi l’ensemble des étapes administratives requises.
La liste des pays visés comprend : la Libye, le Soudan, le Yémen, la Somalie, ainsi que l’Iran, l’Afghanistan, la Birmanie (Myanmar), le Burundi, le Tchad, Cuba, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
Cette décision intervient dans un contexte de crispation sécuritaire accrue à Washington, quelques heures après qu’un ressortissant afghan, Rahmanullah Lakanwal, âgé de 29 ans, a ouvert le feu sur des membres de la Garde nationale à proximité de la Maison-Blanche, provoquant la mort d’un soldat et en blessant un autre.
Par cette mesure, l’administration entend réexaminer les profils jugés sensibles et suspendre provisoirement tout accès à la citoyenneté pour les ressortissants des pays concernés, dans l’attente de nouvelles évaluations sécuritaires.