Alors que le marché énergétique mondial est en train de changer en raison de perturbations géopolitiques et de nouveaux enjeux climatiques, les dirigeants des pays exportateurs de gaz sous la supervision du GECF se rassembleront à Alger à la fin du mois prochain pour concevoir un nouveau scénario énergétique dans lequel le gaz naturel jouera un rôle clé dans la transition énergétique mondiale.
L’objectif de cette rencontre de trois jours est d’élaborer une nouvelle stratégie, plus adaptée aux nouvelles circonstances, pour protéger la place de ce combustible dans le mix énergétique mondial. Ainsi, le rapport final de cette rencontre devrait fournir des solutions aux préoccupations des pays producteurs et consommateurs, en se concentrant sur le triptyque de la sécurité énergétique, de l’engagement climatique et du développement économique.
La rencontre des dirigeants des pays exportateurs de gaz est particulière car elle se déroule dans un contexte de conflit géopolitique d’une part et de la montée des lobbies anti-fossiles qui mettent en danger l’avenir de l’industrie gazière. Le secrétaire général du GECF, Mohamed Hamel, an expliqué hier sur le site internet du forum que la rencontre d’Alger offre aux dirigeants une opportunité d’engager des discussions approfondies sur les développements géopolitiques, économiques et politiques, offrant ainsi une opportunité d’approfondir les perspectives et les défis immédiats et à long terme du gouvernement.
En d’autres termes, le sommet est crucial pour l’avenir de l’industrie gazière, qui devrait se réaffirmer comme le pilier de la politique de transition énergétique à l’échelle mondiale. Le SG du GECF soutient que ce sommet transcendera les discussions et les collaborations. Depuis l’avènement de la crise européenne et l’apparition de nouvelles poches de conflit au Moyen-Orient, la position du gaz naturel sur le marché énergétique international s’est affirmée de plus en plus, ce qui a eu un impact significatif sur les approvisionnements du marché. Une situation qui a posé les bases d’une refonte de la cartographie mondiale des approvisionnements. Les pays qui produisent ce combustible, qui est très recherché, bénéficient de cette situation pour réaliser des projets de développement grâce aux fonds provenant des exportations et pour se tourner vers des sources d’énergie nouvelles et renouvelables. Afin d’atteindre cet objectif, le cartel gazier doit renforcer ses bases afin de faire face aux critiques persistantes contre les énergies fossiles et à l’adaptation de la production aux normes climatiques en décrabonant.
Le SG du GECF est intransigeant sur ce point : « Le sommet réitère le rôle important du forum dans le renforcement de la coopération entre les pays membres, en plaidant pour le gaz naturel en tant qu’élément central de la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies, tout en garantissant la stabilité des marchés du gaz naturel et en abordant la sécurité, l’accessibilité et la durabilité énergétiques », explique-t-il.