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Algérie-Italie : 8,6 milliards d’euros d’investissements italiens en 2024

Algérie-Italie : un accord stratégique pour la réalisation d'un projet gigantesque de céréales et d'industries agroalimentaires à Timimoun Algérie-Italie : un accord stratégique pour la réalisation d'un projet gigantesque de céréales et d'industries agroalimentaires à Timimoun

ALGER – Les investissements italiens en Algérie ont atteint un volume impressionnant de 8,6 milliards d’euros en 2024, confirmant l’élargissement stratégique de la coopération bilatérale. L’ambassadeur d’Italie à Alger, Alberto Cutillo, a souligné que son pays entend renforcer sa présence économique en s’engageant dans des secteurs clés qui dépassent le cadre énergétique traditionnel.

Selon le diplomate, l’Algérie cherche désormais des partenaires industriels plutôt que de simples fournisseurs, ouvrant la voie à des projets conjoints dans des domaines tels que les phosphates, les énergies renouvelables, les infrastructures énergétiques et la numérisation. Cutillo a notamment mis en avant des projets structurants comme le corridor SoutH2 pour l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe, le projet Medlink de raccordement électrique par câble sous-marin, ainsi qu’un nouveau câble numérique lancé par Sparkle et Algérie Télécom.

Le forum économique algéro-italien, tenu à Rome en juillet dernier, a abouti à la signature d’une trentaine de mémorandums d’entente, illustrant la volonté commune de bâtir une véritable partenariat industriel. L’Algérie, a insisté Cutillo, vise à développer sa production locale et à renforcer son autonomie économique, un objectif auquel les PME italiennes peuvent contribuer grâce à leur expertise et leurs technologies.

Dans le cadre de la Plan Mattei pour l’Afrique, l’Algérie est considérée comme un pays modèle. Des projets agricoles d’envergure sont en cours, notamment la mise en valeur des terres sahariennes pour la culture de céréales et de légumineuses, ainsi que la création d’un pôle de formation professionnelle à Sidi Bel Abbès dédié à l’agriculture et à l’agroalimentaire.

Le secteur automobile illustre également cette dynamique, l’usine Stellantis de Tefraoui prévoit une production annuelle de 90 000 véhicules d’ici 2026, avec un taux d’intégration locale de 35 %, et un objectif de 40 % à moyen terme. D’autres opportunités émergent dans la sidérurgie, les mines et le recyclage industriel, avec la création d’un centre de formation italo-algérien spécialisé dans le marbre et la pierre.

Enfin, les énergies renouvelables constituent un pilier majeur de la stratégie algérienne. Le pays ambitionne de produire 15 000 MW d’électricité solaire d’ici 2035 et d’investir entre 20 et 25 milliards de dollars dans l’hydrogène vert.

Avec près de 200 entreprises italiennes déjà actives en Algérie, Cutillo a conclu en soulignant la similitude des tissus économiques des deux pays, dominés par les PME, véritables moteurs de la croissance et de l’innovation.

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