ALGER – Le gaz algérien conserve une place stratégique dans les relations économiques avec la France, bien au-delà des calculs politiques, selon le président exécutif de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. Invité sur la chaîne LCE, il a souligné que, malgré les tensions diplomatiques entre Alger et Paris, les contrats de gaz restent stables et ne subissent aucune influence politique directe.
Pour Patrick Pouyanné, le gaz algérien atteint la France au même prix que le gaz américain, mais bénéficie d’un avantage logistique majeur : la proximité. « Le gaz algérien ne parcourt que la distance du Méditerranée, ce qui réduit considérablement les coûts de transport », a-t-il précisé. Cette commodité offre à Paris une option compétitive et rapide pour sécuriser ses besoins énergétiques, en complément d’autres sources possibles.
Le dirigeant de TotalEnergies a insisté sur le caractère indépendant des accords commerciaux vis-à-vis des fluctuations politiques. « Nos relations avec Sonatrach sont équilibrées et se poursuivent sans aucune ingérence politique », a-t-il déclaré, rappelant que les discussions se font directement avec le président exécutif de la compagnie algérienne.
Sur le plan du développement, Pouyanné a annoncé que TotalEnergies a récemment obtenu une licence d’exploration dans le gisement d’Ahara, dans le cadre de l’appel d’offres “Algeria Bid Round 2024”, en partenariat avec QatarEnergy. Selon lui, cette collaboration se déroule de manière directe et professionnelle : « Je travaille avec Sonatrach, mon interlocuteur est son président. Je n’ai pas besoin d’intermédiaires politiques pour négocier nos contrats. »
L’intervention de Patrick Pouyanné réaffirme que, pour la France, le gaz algérien demeure un pilier fiable de son approvisionnement énergétique, combinant proximité géographique, compétitivité et continuité contractuelle, indépendamment des tensions diplomatiques.