Alger – Une infirmière employée dans un hôpital public d’Alger a été suspendue de ses fonctions après la diffusion d’une vidéo sur l’application TikTok, montrant la préparation d’un corps dans le service de réanimation. L’incident a suscité une vive indignation et a relancé le débat sur l’éthique professionnelle et les limites du contenu numérique.
L’administration de l’hôpital Slim Zemirli a réagi dans un communiqué officiel, qualifiant l’acte de l’infirmière d’« atteinte flagrante à la dignité des défunts » et de « comportement contraire à l’éthique et aux règles et lois régissant la profession infirmière ». La concernée a été immédiatement suspendue, dans l’attente des conclusions d’une enquête administrative et judiciaire, les lois en vigueur incriminant de tels agissements.
Le ministère de la Santé algérien a également condamné fermement l’incident, considérant la publication de la vidéo comme un « acte inhumain, loin des valeurs religieuses, morales et des principes nobles de la profession ». Le ministère a affirmé qu’il prendrait « toutes les mesures légales nécessaires, y compris des poursuites judiciaires contre l’auteure de la vidéo », soulignant qu’il ne « tolérerait aucun comportement portant atteinte à la réputation du secteur de la santé ».
La vidéo, publiée par l’infirmière connue sous le nom de « Loubna » sur sa page TikTok, avait provoqué une vague de colère sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont dénoncé une « violation grave de l’intimité et de la dignité des défunts », fustigeant la quête de vues qui semble « tout justifier, même la capture d’images de morts ». D’autres ont exprimé leur choc face à la transformation des hôpitaux en « espaces de recherche de tendances » plutôt que des lieux de respect de la dignité des patients et des défunts.
Des spécialistes ont mis en garde les étudiants et jeunes infirmiers contre de telles erreurs, insistant sur le fait que l’enthousiasme pour la vidéo ou la production de contenu éducatif ne justifie pas la violation des lois. « Filmer des patients ou diffuser leurs visages sans consentement expose l’auteur à des poursuites judiciaires, même si l’objectif est éducatif », a commenté un expert.
D’un point de vue légal, le chercheur Khaled Slimani a souligné que l’affaire implique plusieurs infractions sanctionnées par le droit algérien, notamment la divulgation du secret professionnel, l’atteinte à la vie privée et la violation des dispositions du code de la santé publique. Il a estimé que les « sanctions pourraient être sévères car il s’agit de la dignité des défunts, protégée par la loi algérienne, ainsi que par les principes religieux et moraux ».
Cet incident a rouvert le débat en Algérie sur les limites de la liberté de publication de contenu numérique, particulièrement face à l’obsession croissante des interactions et des vues, où même les défunts ne sont pas épargnés par l’exploitation dans la quête d’abonnés ou de taux de visionnage élevés.
Certains ont cependant plaidé pour une simple sensibilisation de l’infirmière plutôt que son licenciement, arguant qu’elle semble être novice dans la profession et peu familière avec les règles et l’éthique. D’autres ont insisté sur la nécessité de renforcer la sensibilisation des professionnels de la santé et des créateurs de contenu concernant les limites légales et éthiques.
If you would like to obtain a great deal from this post then you have to apply such
strategies to your won website.
you have a great blog here! would you like to make some invite posts on my blog?