Projet de loi de finances 2025 : De nouvelles mesures pour soutenir l’investissement et moderniser l’économie nationale
Algérie – Le projet de loi de finances pour l’année 2025, actuellement étudié au niveau de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, s’accompagne de nouvelles mesures visant à promouvoir l’investissement et à soutenir l’économie nationale.
A cet égard, le projet de loi propose d’autoriser le Trésor public à émettre des obligations « sukuk souveraines », permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement d’établissements publics et/ou d’équipements à caractère commercial pour l’État, tout en autorisant des exonérations fiscales pour un période de cinq ans sur le revenu brut (IRG) ou sur l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour les produits de ces instruments, émis par le trésor public ou négociés sur un marché réglementé.
Il est également proposé d’exonérer ces obligations souveraines des frais d’enregistrement immobilier et de publicité pendant une période également de cinq ans.
Le projet prévoyait également de prolonger pour une période de cinq ans la réduction de 50 pour cent de l’impôt sur le revenu brut ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés sur les revenus générés dans les régions du sud. Il s’agit des gouvernorats d’Illizi, Tindouf, Adrar, Tamanghast, Timmoun, Bordj Badji Mokhtar, In Salah, In Guezam et Djanet.
Parmi les mesures figurent également l’octroi du bénéfice de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée pour les biens amortissables acquis par les établissements de production, de transport, de distribution et de commercialisation d’électricité, ainsi que de transport, de distribution et de commercialisation de gaz par gazoducs et destinés à être affectés directement à l’exploitation.
— Augmenter le capital du Fonds National d’Investissement —
Aux fins de soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation, le projet de loi propose une réduction de 30 pour cent du bénéfice comptable, de l’ordre de 200 millions DZD, pour les dépenses effectuées dans le cadre de la recherche et du développement de l’institution et des programmes d’innovation ouverte avec les pays émergents. institutions et incubateurs, afin de déterminer le bénéfice imposable.
À cela s’ajoutent une exonération du droit d’enregistrement pour les contrats qui incluent la création d’entreprises créées par les titulaires de la marque « Projet Innovant », et pour les acquisitions immobilières réalisées par des entreprises ayant obtenu le label « Entreprise Émergente » ou « Marque « Incubateur d’Entreprises » aux fins d’implantation d’activités industrielles, en plus de prolonger les exonérations fiscales accordées pour les entreprises titulaires de la marque « Incubateur » pour deux années supplémentaires, en cas de renouvellement de la marque.
D’autre part, le projet de loi fixe à 100 millions de dirhams le montant du capital social destiné aux fabricants de cigarettes électroniques, de la même manière que prévu pour les fabricants de tabac à inhaler et à chiquer, pour obtenir l’agrément nécessaire à l’exercice de cette activité, et étend cet engagement. d’inclure les entreprises exerçant l’activité de fabrication de tabac à chicha.
La possibilité de réaliser des opérations d’importation d’alcool, actuellement attribuée uniquement à l’Autorité des Alcools du Ministère des Finances, a également été étendue aux sociétés commerciales titulaires d’un registre du commerce des importateurs et qui utilisent cet alcool dans le cadre de leur activité de production, avec la souscription d’un cahier des charges.
Concernant le processus de production d’huile de soja brute, il a été proposé de prolonger jusqu’au 31 décembre 2025, la dernière période pendant laquelle les importateurs/fabricants d’huile de soja brute doivent entamer le processus de production de cette matière première ou l’acquérir sur le marché national, à le risque de perdre le bénéfice des compensations et des exonérations douanières et fiscales accordées lors de l’importation.
Dans le domaine de la digitalisation, le projet comprend l’exonération des droits à valeur ajoutée et des droits de douane pour les appareils de paiement électronique (TPE) et les kits destinés à installer ces appareils, jusqu’au 31 décembre 2027.
Pour donner une impulsion au soutien à l’investissement, il a été décidé d’augmenter le capital social du Fonds National d’Investissement (FNI) de 150 milliards DZD à 275 milliards DZD, outre l’extension de la garantie accordée par le Fonds de Garantie des Crédits aux Petites et Moyennes Entreprises ( FGAR) aux banques et établissements financiers, pour couvrir tous les prêts (prévus actuellement uniquement pour les prêts d’investissement).
Le projet de loi de finances comprend également des mesures visant à réguler, du côté douanier, les activités économiques pratiquées au sein des zones franches, et à définir des mécanismes de contrôle douanier des marchandises au niveau de ces zones.
Dans le domaine de l’exportation, le nouveau projet autorise l’exportation de pièces de rechange pour appareils électroménagers dans la limite de 2 pour cent de la valeur annuelle totale des exportations, avec une licence pour la réexportation de pièces de rechange pour appareils électroménagers importées pour un usage professionnel, à l’extérieur. du service après-vente, « à condition que leur valeur soit égale ou supérieure au montant de l’achat ».