Projet de loi de finances 2025 : élargir l’assiette fiscale et pas de nouveaux impôts
Algérie – Le projet de loi de finances pour l’année 2025 consacre l’élargissement de l’assiette fiscale avec l’introduction d’un certain nombre d’incitations et d’aménagements fiscaux touchant de nombreux secteurs de l’activité économique, sans inclure de nouveaux impôts.
Dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale et de la mobilisation des ressources, le projet de loi, actuellement étudié au niveau de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, étend à plusieurs la liste des activités exclues du système d’impôt forfaitaire unique. activités.
Sont concernés les établissements d’offre et de fourniture de restauration, de location de salles de réunion, de commerce de détail dans de grands espaces, de location de véhicules, de location de machines et d’équipements, les agences de tourisme et de voyages, les agences diverses de publicité, de communication, de formation et d’enseignement, les agents et courtiers d’assurances, ainsi que les établissements de collecte, transformation et distribution des feuilles de tabac.
Le projet de loi stipule également que les pierres précieuses (diamants, rubis, perles et émeraudes) seront soumises à une taxe intérieure à la consommation au taux de 30 pour cent.
Et toujours dans le domaine de la mobilisation des ressources, le projet de loi propose d’étendre l’application des frais de localisation bancaire au taux de 5 pour cent aux redevances de marque et d’usage, à l’exception de celles liées aux programmes informatiques et progiciels. ainsi que les frais d’adhésion et d’abonnements à l’étranger, tout en réaffectant la part de 50 pour cent des revenus de la redevance annuelle d’habitation au profit des Etats pour couvrir les frais liés à la réhabilitation des biens immobiliers situés dans le périmètre communal.
D’autre part, le projet de loi prévoit que 16 pour cent de la part de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) des communes de l’Etat algérien soit versée au budget de cet Etat en échange des missions de service public que l’Etat réalise au profit de ses communes.
Dans le même contexte, il a également été proposé de porter la valeur du droit de timbre de 1.000 à 10.000 DZD, perçu à l’occasion de la délivrance ou de l’annulation des autorisations sanitaires d’importation par les services vétérinaires en charge et assermentés devant les tribunaux.
=Douane : Vers un élargissement des bénéficiaires de la loi sur les opérateurs économiques agréés=
Quant à l’activité de chasse, le projet de loi prévoit la révision des redevances pour l’obtention du permis de chasse, outre l’inclusion d’un droit au profit du budget de l’Etat sous la forme d’un droit de timbre afférent au permis de chasse, fixé à 500 DZD.
D’autre part, le projet de loi crée un droit de timbre de 70.000 DZD à l’occasion de la délivrance d’une carte professionnelle pour les étrangers souhaitant changer de statut professionnel vers une activité dont l’exercice nécessite l’obtention de cette carte.
Un certain nombre de dispositions ont également été introduites qui « permettent l’élimination des marchandises qui dépassent la durée légale de leur séjour dans les entrepôts, ainsi que des équipements et produits sensibles, qui sont déterminés par la législation et la réglementation applicables, et qui ne sont pas retirés après l’expiration de la période légale de conservation des marchandises dans les entrepôts, sont considérées comme laissées au profit du trésor public.
En revanche, dans le domaine douanier, le texte précise les cas et conditions de rectification des déclarations en douane en précisant les conditions et modalités de souscription aux déclarations d’octroi de facilités aux concessionnaires tout en réduisant les délais douaniers et les montants des amendes de retard transférables, tout en revoyant les bases loi pour le commerçant économique agréé par la douane en élargissant la catégorie des commerçants pouvant bénéficier de cette loi.
Dans le domaine immobilier, le projet de loi modifie l’article 89 de la loi de finances 2018 pour inclure, dans le processus de règlement des propriétés non réclamées lors des travaux publics de cadastre, les titulaires d’un certificat de possession publié, après l’expiration de la numérotation temporaire. des délais fixés à deux ans, évitant ainsi le recours aux autorités judiciaires.
Le projet de loi propose également de reformuler les dispositions de l’article 18 de l’ordonnance n° 75-74 de 1975 modifiée et complétée, qui prévoit notamment l’établissement du cadastre général et l’établissement du cadastre, afin d’établir la base légale pour la délivrance du cadastre électronique. .
Quant à la partie relative à la simplification des procédures de contentieux fiscal, le projet de loi comprend des mesures, parmi lesquelles la suppression du délai de quatre mois pour recourir au tribunal administratif, après l’expiration du délai accordé aux commissions de recours pour statuer, et modifier la fréquence des réunions des commissions de recours des États, ainsi qu’inclure un conseiller fiscal en tant que membre dans la formation des commissions de recours régionales et étatiques.