Le président du conseil d’administration de la société qatarie Baladna pour les industries alimentaires, Moutaz Al-Khayyat, a affirmé que le projet de production de lait en poudre que la société mettra en œuvre en Algérie sera le plus grand au monde.
Dans une interview exclusive avec l’agence de presse qatarie « QNA », Al-Khayyat a expliqué que ce projet représente le début de la coopération du Qatar avec les pays frères et toutes les parties concernées par la sécurité alimentaire et qui cherchent à atteindre l’autosuffisance.
Le responsable a précisé que ce projet leur permettra de transférer leurs connaissances et leur expertise accumulées dans ce domaine après leur expérience réussie au Qatar, qui leur a permis de réduire la dépendance aux importations de lait et de produits laitiers et d’atteindre l’autosuffisance en seulement 12 mois.
Le président du conseil d’administration de Baladna a révélé que ce projet gigantesque, dont le coût d’investissement est estimé à 3,5 milliards de dollars américains, vise à produire environ 194 000 tonnes de lait en poudre par an.
Le projet créera 5 000 emplois pour les cadres nationaux algériens
Le projet s’étend sur une superficie de 117 000 hectares et comprend 3 complexes, chacun contenant une ferme pour les fourrages, une autre pour l’élevage des vaches et une usine de lait en poudre.
Le nombre de têtes de bétail atteindra environ 270 000 vaches la neuvième année du projet, avec une production estimée à 1,7 milliard de litres de lait par an.
Il s’attend à ce que ce projet réussisse à répondre à plus de 50 % des besoins de l’Algérie en lait et qu’il crée 5 000 emplois pour les cadres nationaux algériens.
Al-Khayyat a ajouté que le projet représente un système agricole et industriel intégré pour la production de lait et qu’il ne réduira donc pas seulement la dépendance de l’Algérie aux importations de lait, mais contribuera également à réduire les importations de tous les besoins de base nécessaires à la production, tels que les fourrages, leurs dérivés et autres matériaux.
Le projet a été spécialement conçu pour s’adapter à l’environnement algérien, en termes de climat, de nature du sol, etc., en utilisant les dernières technologies mondiales dans les domaines de l’agriculture, de l’irrigation, de l’élevage des vaches, de la traite et de la fabrication.
Le projet se distingue également par l’adoption des meilleures pratiques en matière de durabilité et de réduction des impacts négatifs sur l’environnement. Toutes les dispositions nécessaires ont été prises en compte pour rationaliser la consommation d’eau, préserver l’écosystème naturel et s’adapter au climat, afin d’accroître l’efficacité de la production tout en préservant la durabilité.
Le responsable a indiqué que le projet sera réalisé en plusieurs phases. La première phase verra la mise en valeur d’une ferme pour répondre aux besoins en céréales et en fourrages.
La deuxième phase verra la société concevoir une ferme pour cinquante mille têtes de bétail, ainsi que des installations aux normes mondiales et de haut niveau, des lignes de production et des technologies de pointe pour la production de lait en poudre.
La société investira ensuite dans le développement du système en créant des complexes répartis dans toute l’Algérie, chacun contenant une ferme pour les fourrages, une ferme pour l’élevage des vaches et la production de lait et de viande, et une usine de pointe pour la fabrication de lait en poudre.
L’Algérie vise à atteindre l’autosuffisance en lait
Expliquant que l’objectif premier du projet est de réduire la dépendance de l’Algérie aux importations de lait en poudre et d’atteindre l’autosuffisance, un objectif qui sera atteint grâce aux mesures qui seront prises pour accroître l’efficacité de la production et étendre la portée du projet pour couvrir tous les besoins.
Al-Khayyat a souligné que ce projet constituera un point de départ pour passer de l’autosuffisance en lait à l’autosuffisance dans les autres secteurs alimentaires vitaux pour l’Algérie, ce qui est considéré comme une étape importante sur la voie de la réalisation de la sécurité alimentaire, pierre angulaire de la sécurité nationale, en plus de contribuer à la réduction des prix des denrées alimentaires grâce à la dépendance à la production locale.
Le projet attirera davantage d’investissements étrangers en Algérie
Le responsable s’attend également à ce que le succès de ce projet attire davantage d’investissements étrangers directs en Algérie et attire l’attention des investisseurs sur elle en tant qu’environnement favorable à l’investissement et incubateur de grands projets, ce qui aura un impact positif sur la situation économique en injectant des investissements, en créant des emplois pour les cadres nationaux et en réduisant les dépenses d’importation.
Enfin, le président du conseil d’administration de Baladna a salué le soutien du gouvernement algérien et l’esprit de coopération, ce qui permettra de réaliser davantage d’objectifs et de projets communs.
Il a déclaré : « Pour l’investisseur étranger, cet environnement favorable et incubateur constitue une motivation essentielle pour investir et lancer davantage d’entreprises. Nous espérons que le succès de ce projet mènera à des projets plus nombreux et plus importants. »