ALGER – Le ministère du Commerce extérieur a publié un communiqué détaillant de nouvelles précisions sur l’importation des voitures d’occasion de moins de trois ans, confirmant un durcissement du cadre réglementaire et l’exclusion totale des entreprises de ce dispositif.
Dans son rappel, le ministère souligne que l’importation de véhicules touristiques d’âge inférieur à trois ans reste strictement encadrée par l’article 110 de la loi de finances 2020, modifié par les dispositions de l’article 208 de la loi de finances 2025. Ces règles établissent que l’opération demeure réservée exclusivement aux citoyens algériens résidant dans le pays, et doit être effectuée à titre individuel, sans possibilité de regroupement ou d’achat collectif.
Le communiqué insiste également sur un point qui a suscité de nombreuses interrogations ces derniers mois : les entreprises, quelles que soient leur forme ou leur activité, ne sont pas autorisées à importer des voitures d’occasion via ce mécanisme. Cette clarification met fin à la confusion autour d’éventuelles importations destinées à des flottes professionnelles ou à une revente commerciale.
La tutelle rappelle par ailleurs que les véhicules introduits par des particuliers doivent respecter strictement le cadre légal, ce qui implique qu’ils ne peuvent en aucun cas être utilisés dans une activité commerciale, ni être exposés dans des espaces de vente. Toute tentative de revente en dehors des procédures autorisées constitue, selon le ministère, une infraction manifeste à la réglementation.
Cette mise au point intervient dans un contexte de forte demande sur les véhicules d’occasion, amplifiée par la rareté de l’offre locale et l’augmentation notable des prix sur le marché national. Les autorités cherchent ainsi à préserver la transparence du dispositif, limiter les dérives spéculatives et empêcher son exploitation par des opérateurs économiques à des fins lucratives.