Depuis hier, le palais des expositions des Pins Maritimes d’Alger (Safex) accueille la 17e édition du salon international de l’après-vente automobile et des services pour la mobilité, Equip Auto Algeria 2024, qui compte un peu plus de 400 exposants. Les Chinois, qui étaient un peu plus de 230 dans le pavillon chinois, ont dominé cette édition.
En plus de la présence notable des équipementiers chinois, près de trente pour cent des exposants nationaux sont des sous-traitants locaux ou des fabricants de pièces de rechange. Les marchands turcs, coréens, indiens, tunisiens et taïwanais étaient également présents lors de cette rencontre, bien plus que les européens tels que les Italiens, les Polonais, les Français et les Allemands. Il est éloigné du pavillon français où les fabricants d’équipements de l’Hexagone se rassemblaient. La tendance est aux Chinois, un peu à l’image de la nouvelle configuration du marché automobile qui a vu plus de 80 % des agréments accordés revenir à des marques chinoises.
Nabil-Bey Boumezrag, l’organisateur du salon, met en évidence que la présence de près de 240 marchands chinois à l’événement n’est pas une coincidence, soulignant que cette manifestation a pour but d’« accompagner la mutation du marché automobile en Algérie ». Des entreprises chinoises recherchent des partenaires algériens sur le salon ou en visite afin de se lancer localement dans la distribution et peut-être même dans la fabrication. Il convient de noter que ce salon dédié à l’après-vente automobile se tiendra jusqu’au 29 février et devrait accueillir au moins 10.000 visiteurs professionnels, selon les organisateurs. Cet événement sera également marqué par des discussions sur le marché de l’après-vente et l’industrie automobile en Algérie.
30% des exposants sont des fabricants de pièces de rechange, un marché de 1,25 milliard de dollars
Selon les spécialistes du secteur, qui ont été rencontrés hier au salon de l’After Market Equipe Auto Algeria, le marché algérien des pièces de rechange automobiles représenterait près de 1,25 milliard d’euros.
En effet, avec près de 7 millions de véhicules, toutes catégories confondues, et une moyenne d’âge qui dépasse 15 années, la demande de pièces de rechange ne peut être qu’importante. Mais comme la production locale est faible, pour ne pas dire quasi inexistante, il est normal que l’importation reste la seule option en attendant l’émergence d’une industrie locale qui commence à pointer le bout du nez.
Présence importante des Chinois
En réponse à une question posée en marge de l’ouverture de la 17e édition du salon Equip Auto Algeria, le commissaire général et organisateur du salon a souligné que l’édition 2024 de ce salon professionnel aura un nombre d’exposants jamais atteint depuis sa première édition en 2006. En plus de la présence notable de sous-traitants locaux et de fabricants algériens de pièces de rechange, cette édition présente une forte participation d’opérateurs et d’autres fabricants chinois. Un peu plus d’un quart.
Selon Nabil-Bey Boumezrag, cette situation est due à une reconfiguration du marché automobile qui est actuellement contrôlé par des marques chinoises à plus de 80 %. Il y an une dominante non seulement dans les marques de voitures de tourisme agréées pour l’importation, mais également dans les véhicules utilitaires, les camions et les motocycles. Il est donc normal que les fournisseurs de pièces de rechange adaptables envisagent de s’attaquer au marché de la seconde monte, selon le commissaire du salon.